Ce lundi 4 février, le Premier ministre Edouard Philippe s’est rendu à Beauvais, accompagné de Christelle Dubost, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.
Dans le cadre d’un débat donnant la parole aux associations locales, Brigitte Duval, présidente de l’Unapei de l’Oise a contribué à la réflexion nationale en abordant les thèmes suivants :
Un exercice de plein droit posé dans les différentes lois dont l’effectivité n’est pas assurée. Les ambitions affichées pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées restent peu lisibles et peu concrétisées.
- Nécessité d’aborder les choses avec pragmatisme, sans dogme et avec une volonté de progrès
- Caractère essentiel du parcours mais une mise en œuvre qui s’accompagne très souvent de rupture de droits
- Des systèmes multiples censés compenser le handicap qui, par leur complexité finissent par aggraver les situations avec des administrations qui ne se coordonnent pas entre elles (MDPH pare à l’urgence, CDAPH sans réponse adaptée fréquemment, système de financements croisés, une culture du service pas suffisamment généralisée, ….)
- Des formalités incompréhensibles, à travers des logiques numériques peu accessibles aux personnes en situation de handicap
- Des inégalités territoriales
- Une absence de pilotage dans la gouvernance
De fait, un sentiment de grande solitude et de défiance s’est installé.
- Nécessité d’améliorer la confiance entre les administrations et les personnes en situation de handicap et leurs familles :
– un système déclaratif et non justificatif avec des procédures d’instruction simplifiées (maintien des droits à vie pour les PH dont l’évolution favorable est inenvisageable avec un accompagnement régulier et un contrôle à posteriori : AAH, RQTH, PCH…)
– une information claire, fiable, compréhensible, orientée usager
– un lien social de proximité, bienveillant qui rompt un sentiment de solitude voire de rejet
– une gestion qui garantit une égalité de traitement et qui est soumise à certification type ISO ou HAS.
- Une mobilité fondée sur l’autodétermination favorisée mais souple et adaptable avec un droit au retour :
– Une école inclusive de droit commun mais pas seulement, avec des enseignants mieux formés, des programmes éducatifs adaptés et une continuité d’accueil offerte
– Un emploi en milieu ordinaire mais pas seulement avec la reconnaissance d’une graduation des prises en charge
- Un assouplissement de la protection juridique
- Un arrêt des restrictions de droit (vote)
- Une accessibilité obligatoire (tribunaux, métro,…)
- Un accès aux soins avec une prise en considération de la multiplicité des cas, avec une adaptation des structures ambulatoires et hospitalières (formation des médecins et soignants, tarification, prévention)
- Développement de modèles d’habitat innovants.