Mettre un masque. Oui mais comment ? Quels sont les gestes à faire et à ne pas faire lors de sa manipulation ? Si les soignants sont formés et habitués à ces gestes routiniers qu’ils ont appris et sont devenus pour eux quasi automatiques, pour le grand public, ce n’est évidemment pas du tout le cas.
Avant la pose
- Toujours se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
Au moment de la pose
- Se saisir du masque en ne le touchant que par les élastiques ou les bandelettes, selon les modèles utilisés.
- Dans le cas des masques chirurgicaux, jetables, il faut dans un premier temps toujours bien repérer son sens. Certains ont un petit logo, des lettres, une face colorée (bleu vert…), tous ces signes sont à la face externe du masque, celle dirigée vers l’extérieur.
- Regardez également le mode d’attache des élastiques, il est lui toujours disposé sur la face interne du masque.
- Ensuite, il faut positionner la partie supérieure du masque, la plus rigide, sur le haut du nez et exercer une pression sur les deux côtés, afin de le rendre hermétique. Souvent à ce niveau, pour les modèles chirurgicaux, se trouve une petite bande de métal incluse dans le textile.
- Puis, bien placer les élastiques autour de vos oreilles, sans toucher la partie centrale devant la bouche.
- Ensuite, bien disposer le masque de façon à ce qu’il recouvre à la fois le nez ET la bouche, en l’ajustant au mieux sur votre visage et en attrapant le bas du masque pour le tirer doucement vers le bas, pour bien couvrir le menton. C’est d’ailleurs à ce moment que la partie centrale, pliée en accordéon dans les masques chirurgicaux, se déploie
- Vérifier qu’il est bien en place et hermétique en appuyant à nouveau doucement sur les deux côtés du nez.
- Astuce pour les personnes qui portent des lunettes afin de réduire la buée. Juste avant la pose du masque, nettoyer les verres avec de l’eau savonneuse. La fine couche de savon ainsi déposée permet d’empêcher les molécules d’eau de produire de la buée. Autre technique qui nécessite, elle, un peu d’expérience et qui consiste à glisser un mouchoir entre le masque et la peau au niveau de l’arête du nez, elle peut aussi sauver du brouillard. Ainsi positionné, le mouchoir absorbera l’humidité de l’air expiré et la buée ne se formera pas.
- Ensuite, il faut toujours éviter de toucher le masque et donc le garder ainsi posé, sans le manipuler, ni le baisser, ni le remonter. Bref, le laisser en place et essayer de ne plus y penser (ou presque).
- Lorsqu’il s’humidifie, le remplacer par un nouveau masque et ne pas réutiliser des masques à usage unique. Dans tous les cas, pas plus de quatre heures.
Pour retirer le masque
- Il ne faut pas toucher le devant du masque, la partie potentiellement contaminée par les projections des personnes que l’on a croisées au fil des heures.
- Donc le masque s’enlève toujours par derrière, en décrochant les élastiques. Le jeter alors immédiatement dans une poubelle fermée s’il s’agit d’un modèle jetable, dans la machine à laver, s’il est en tissu et réutilisable.
- Et toujours et encore, après ce retrait, penser à se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
- Vous avez faim, soif, envie de vous gratter le nez ? Pensez à toujours retirer le masque par les lanières ou les élastiques mais sans le tirer vers le cou. Car alors ce serait cette zone (et aussi le thorax) qui se retrouverait potentiellement contaminée par le frottement avec le masque. Or, si ensuite vos mains, bien que propres, entrent en contact avec votre cou, elles deviennent alors porteuses des particules virales.
- Enfin, le port du masque ne doit pas faire oublier la distanciation sociale.